Nous voilà dans une nouvelle année. En nous préparant à la saison du printemps, il est utile de considérer les perspectives du marché. Que pouvons-nous entrevoir en ce qui concerne les ventes résidentielles, les prix, les taux d’intérêt et la façon dont les conditions influenceront les acheteurs et les vendeurs? Voyons ce que prévoit l’Association canadienne de l’immeuble, entre autres : Tendances nationales Ventes résidentielles : Les ventes résidentielles nationales pourraient augmenter de 6,6 %, pour atteindre quelque 499 800 unités. Les acheteurs reviendraient sur le marché à mesure que les taux d’intérêt continuent de diminuer. En 2024, les ventes ont augmenté de 5,2 %. Prix des maisons : À l’échelle nationale, les prix des maisons au Canada pourraient grimper de 4,4 % en 2025. Le prix moyen atteindrait 713 375 $. Il a augmenté d’à peine 0,9 % en 2024. L’évolution des prix varie selon la région. Par exemple dans les marchés de Toronto et de Vancouver, les prix pourraient progresser davantage en raison de la demande soutenue; au Québec, la progression pourrait être plus modeste. Demande croissante : Le marché immobilier canadien reste concurrentiel. La demande continue d’augmenter dans les centres urbains et leurs banlieues, en raison de facteurs comme la croissance démographique, la relance de l’économie et l’immigration. Taux d’intérêt : La politique de taux d’intérêt de la Banque du Canada joue un rôle central dans l’évolution du marché immobilier. Les taux étaient plus élevés en 2023 et pendant une partie de 2024. Ils devraient continuer de baisser en 2025, ce qui atténuerait les limites liées à l’abordabilité et encouragerait les acheteurs à agir.
Perspectives régionales Région du Grand Toronto : Prix des maisons : Le prix moyen des maisons dans le Grand Toronto a atteint 1 135 215 $ en octobre 2024, 0,8 % de plus qu’une année plus tôt et 2,5 % de plus qu’un mois plus tôt. Dans la ville même de Toronto, l’augmentation était de 3,4 %, ce qui témoigne d’une demande soutenue malgré les prix majorés. L’évolution des prix a été inégale : ils ont baissé de 2,2 % sur un an à Mississauga, mais augmenté de 2,0 % à Brampton. Ces fluctuations reflètent l’état de la demande dans des secteurs plus abordables du Grand Toronto. Demande croissante : Toronto reste un des marchés les plus recherchés au Canada, du fait de son importance comme centre financier mondial et de son dynamique secteur de la technologie. Des banlieues comme Mississauga, Brampton et la région de York attirent de plus en plus d’acheteurs en quête d’options plus abordables. La vigueur du marché du travail ontarien et l’immigration contribuent à une croissance démographique qui alimente la demande. La demande a été quelque peu atténuée par les prix élevés, mais elle demeure forte, surtout pour les maisons d’entrée de gamme. Effet des taux d’intérêt : Les taux d’intérêt devraient baisser en 2025, augmentant la demande de la part des acheteurs. Malgré les taux élevés ces deux dernières années, de nombreux secteurs du marché de Toronto restent favorables aux vendeurs. Les acheteurs bénéficieront toutefois de la baisse des taux.
Grand Vancouver : Prix des maisons : À Vancouver, le prix moyen a baissé de 0,2 % en 2024, à 1 250 329 $. Le marché de Vancouver reste quand même un des plus chers au Canada. On peut prévoir un ajustement du marché et une certaine reprise. Les prix augmentent lentement au centre-ville, mais ils pourraient progresser modérément dans des secteurs suburbains comme le Lower Mainland, Richmond et Surrey, qui sont plus abordables. Demande croissante : Vancouver continue d’exercer un grand attrait, tant pour les acheteurs locaux que pour les investisseurs étrangers – en particulier des secteurs de la technologie, du divertissement et des ressources naturelles. La demande reste forte pour les maisons individuelles et les propriétés plus spacieuses, les acheteurs cherchant à concilier coût de la vie et qualité de vie. L’immigration est forte à Vancouver, et l’économie de la ville se diversifie, attirant des résidents et des investisseurs qui alimentent la demande sur le marché immobilier. Effet des taux d’intérêt : Comme Toronto, Vancouver a souffert des hausses de taux d’intérêt de la Banque du Canada. Le coût d’emprunt a augmenté et l’activité immobilière a faibli. La région devrait connaître une modeste reprise en 2025 grâce aux réductions de taux d’intérêt. Le marché pourrait trouver un meilleur équilibre, avec une demande plus forte pour les maisons individuelles dans les secteurs suburbains et une certaine reprise dans les secteurs urbains plus chers.
Québec : Prix des maisons : Les prix des maisons ont connu une hausse constante au Québec, en particulier à Montréal où le prix moyen d’une maison a atteint 630 063 $ en octobre 2024, soit 8,9 % de plus qu’un an plus tôt. L’augmentation des prix est généralement plus modérée au Québec qu’en Ontario ou en Colombie-Britannique, et les maisons restent plus abordables pour les acheteurs en comparaison de marchés comme Toronto ou Vancouver. Demande croissante : Le marché du travail à Montréal, surtout en technologie et dans l’aérospatiale, attire toujours des jeunes professionnels, ce qui alimente la demande de logements. La province jouit aussi d’une forte immigration qui contribue à la croissance démographique et ainsi à la demande de logements. Effet des taux d’intérêt : Comme partout au Canada, les taux d’intérêt baisseront au Québec en 2025, ce qui devrait stimuler l’activité sur le marché immobilier. Les prix ayant augmenté sensiblement depuis 10 ans, certains acheteurs au Québec – en particulier ceux qui achètent une première propriété – pourront encore connaître des problèmes d’abordabilité, mais moins que dans des villes comme Toronto.
Perspectives pour les acheteurs Problèmes d’abordabilité : Les taux d’intérêt devraient baisser graduellement, mais les prix élevés des maisons dans les grandes villes comme Toronto et Vancouver poseront toujours problème pour de nombreux acheteurs. Il reste que les taux plus bas se traduiront par des mensualités hypothécaires plus faciles à gérer. Occasions à saisir en banlieue : Les prix devraient être plus stables dans les régions suburbaines, qui pourraient ainsi être plus attrayantes pour les acheteurs d’une première propriété et ceux qui cherchent la bonne affaire. Dans des marchés comme Mississauga, Brampton et Ottawa, l’évolution des prix est variable. Ils peuvent être des options intéressantes par rapport aux centres urbains plus coûteux. Davantage d’inventaire : Un nombre croissant de maisons à vendre pourrait donner davantage de choix aux acheteurs. Cependant, la concurrence entre acheteurs pourrait encore être vive, la demande remontant à mesure que les taux d’intérêt baissent.
Perspectives pour les propriétaires vendeurs Conjoncture délicate : En 2025, les vendeurs profiteront probablement d’une montée de la demande au printemps et à l’été, par suite de la stabilisation ou de la baisse des taux d’intérêt. Cependant, si l’inventaire de maisons à vendre augmente, les prix devront être concurrentiels. Réalisme nécessaire : Comme le marché devrait devenir plus favorable aux acheteurs, les vendeurs devront ajuster leurs attentes et faire preuve de réalisme quant au prix demandé. Ceux qui demandent trop cher devront peut-être attendre plus longtemps avant de trouver acheteur. Pouvoir de négociation accru en banlieue : Les vendeurs dans des secteurs où la demande est forte et l’inventaire est faible (surtout dans des régions suburbaines) pourraient encore bénéficier de conditions favorables et de prix stables ou en hausse.
Points saillants en 2025 Relance de l’activité grâce à des réductions de taux d’intérêt : La baisse des taux d’intérêt devrait accélérer à la fois l’activité de vente et la croissance des prix au deuxième semestre de 2025. Disparités régionales : Vancouver et Toronto restent chers, mais d’autres marchés, comme Montréal et Ottawa, présentent un potentiel de croissance parce qu’ils sont relativement abordables et bénéficient de solides conditions économiques. Inventaire et nouvelle construction : Les niveaux d’inventaire plus élevés pourraient modérer les augmentations de prix dans certaines régions, mais les problèmes d’abordabilité et des facteurs économiques façonneront la dynamique des divers marchés régionaux.
Dans l’ensemble, 2025 sera sans doute une année de transition, présentant des avantages tant pour les acheteurs que pour les vendeurs dans un marché qui continue de se stabiliser. Vous envisagez d’acheter ou vous allez renouveler votre prêt hypothécaire cette année? N’hésitez pas à m’appeler! |